Les textes fondamentaux

La Charte des Nations Unies

Dès 1933, Roosevelt, président américain, a la volonté de créer une organisation qui permettrait de « réunir » les Nations. Pour cela, il s’est employé à faire signer progressivement par l’ensemble des alliés de la coalition anti hitlérienne, les principes de cette charte.
En 1941, Roosevelt et Churchill posent les bases qui constituent la Charte de l’Atlantique du 14 août 1941. Elle précise les principes fondamentaux d’un nouvel ordre mondial en interdisant les annexions territoriales et en rappelant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Suite à la conférence de Téhéran de novembre/décembre 1943, les «3 grands » (Etats-Unis, URSS et Grande-Bretagne) conviennent de mettre sur pied une organisation élaborée par des experts. Elle est mise en place à la conférence de Dumbarton Oaks de septembre/octobre 1944.
C’est à la conférence de San Francisco, en avril 1945, que la Chartre des Nations-Unies est finalisée et que l’ONU est institutionnalisée.

La Charte est là pour permettre de créer un monde « juste et tolérant » par le progrès économique, social et intellectuel. Les principes démocratiques sont alors montrés en modèle.

La Charte préconise une organisation efficace et représentative, grâce à l’Assemblée Générale, lieu où chaque pays membre a un représentant possédant une voix. Pour garantir son efficacité et la mise en place de ses principes, l’ONU dispose du Secrétariat Général et d’un Conseil de Sécurité. Le rôle de ce dernier est prépondérant pour tout ce qui est question de sécurité et maintien de la paix.

La Charte des Nations Unies met en place ses principes et ses objectifs :
·        principes
-  l’égalité souveraine de tous les Etats quelle que soit leur taille ou leur puissance
-  la non ingérence dans les affaires intérieures de chaque pays
-  le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
 le règlement pacifique des litiges entre les pays

·        objectifs
-  maintenir la paix
-  contribuer au développement économique, social et sanitaire
-  participer à la protection du patrimoine naturel des nations
-  développer les droits de l’homme et le respect des libertés fondamentales

                       
                       
                        La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

Au cours de l’histoire, les conflits, qu’il s’agisse de guerres ou de soulèvements de population ont souvent été une réaction à des traitements inhumains et à l’injustice. La Déclaration anglaise des droits de 1689, rédigée à la suite des guerres civile survenues dans le pays a été le résultat de l’aspiration du peuple à la démocratie. 1 siècle plus tard exactement, la Révolution française donna lieu à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui proclamait l’égalité universelle.

Après la seconde guerre mondiale et la création de l’ONU, la communauté internationale jura de ne plus jamais laisser se produire des atrocités comme celles commises pendant ce conflit. Les dirigeants du monde entier décidèrent de renforcer la Charte des Nations Unies par une feuille de route garantissant les droits de chaque personne en tout lieu et en tout temps.
Le document qu’ils examinaient et qui devait devenir la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), fit l’objet de la 1ère session de l’Assemblée Générale qui examina le projet de déclaration sur les libertés et les droits fondamentaux et le transmit au conseil économique et social afin que celui-ci le soumette à l’examen de la commission des droits de l’homme.

La commission des droits de l’homme comprenait 18 membres de divers horizons politiques, culturels et religieux. Eléanor Roosevelt, veuve du président F.D. Roosevelt, présida le comité de rédaction de la DUDH. A ses côtés, le français René Cassin qui écrivit le 1er texte de la déclaration, le libanais Charles Malik, le vice-président Peng Chung Chang de la Chine et John Humphrey du Canada, directeur de la division des droits de l’homme des Nations Unies. Mais c’est madame Roosevelt qui a été la force qui a permis l’adoption de la Déclaration.

Le texte final rédigé par René Cassin fut remis à la Commission des droits de l’homme qui été réunie à Genève. Le 1er projet de déclaration fut proposé à la rédaction finale en sept 1948, avec la participation de plus de 50 états membres. Par sa résolution 217A (III) du 10 déc 148, l’assemblée générale, en réunion à Paris, adopta la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme avec les abstentions de 8 pays mais aucune contestation.