Quand l'ONU manque d’efficacité (2) > D’autres exemples

A plusieurs reprises, l’ONU s’est retrouvée impuissante et son autorité mise à mal. Nous avons sélectionné quelques exemples parmi les plus marquants.

-         Lors du génocide du Rwanda en 1994
Dès 1992, des accords de paix sont signés entre les exilés du Front Patriotique Rwandais et le gouvernement rwandais : « les accords d’Arusta ». Pour aider le pays à s’organiser, l’ONU instaura une Mission des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda (MINUAR). Mais la situation qui ne cessa de s’aggraver finit par aboutir à une guerre civile en 1994 et au génocide des peuples tutsi et hutus avec plus de 800 000 rwandais tués.
L’ONU est accusée de ne pas s’être préoccupée dès le départ de la situation du pays et de ne pas avoir répondu dès les premiers conflits. La MINUAR a très rapidement manqué de moyens matériels, techniques et humains pour pouvoir être suffisamment efficace. En avril 1994, l’ONU n’accorde à la MINUAR qu’un effectif de 270 hommes.

-         Lors du conflit du Cachemire
Suite à l’indépendance des anciennes indes britanniques en 1947, on voit l’apparition de 2 états : l’Inde à majorité hindou et le Pakistan à majorité musulmane. A la frontière des deux états se trouve le Cachemire. Ce territoire, en crise, demande son rattachement à l’Inde. Mais le Pakistan juge que l’Inde n’a pas à intervenir et commence alors un conflit entre ces deux pays.
En pleine guerre froide, l’Inde se retrouve « soutenue » par l’URSS, et le Pakistan, par les Etats-Unis.
Le conflit indo-pakistanais dure maintenant depuis 60 ans, avec 3 guerres de 1948 à 1949, puis en 1965 et en 1971.
Malgré les résolutions de l’ONU en 1948 et en 1949, aucune solution stable n’a été trouvée pour le moment. Seule la Ligne de Démarcation fixée par les observateurs de l’ONU en 1972 est respectée, mais la tension entre les deux états reste palpable et un conflit est toujours proche. L’ONU ne parvient pas à instaurer un véritable dialogue entre les deux opposants.

-         L’Iran
En quatre ans, l’Iran a reçu 4 sanctions du Conseil de Sécurité. En effet, depuis 2006, l’ONU tente de convaincre l’Iran, de suspendre ses activités nucléaires sensibles. En effet, l’Iran faisant partie de l’AIEA, s’est engagé à ne pas développer le nucléaire militaire, et à accepter des contrôles sur ses programmes de nucléaire civil. Le problème est que depuis des années, l’Iran gêne ou bloque ces contrôles et l’aspect militaire de ses programmes semble assez évident.
Mais les condamnations de l’ONU sont ouvertement critiquées par le gouvernement iranien et son autorité est alors remise en cause.
Mahmoud Ahmadinejad, dirigeant iranien, n’hésite pas à comparer la résolution de 2010 à un « vieux kleenex qu’il fallait jeter à la poubelle ». L’Iran ne compte pas changer son programme nucléaire, comme l’a affirmé l’ambassadeur iranien à l’ONU, Mohammad Khazaee : « aucune pression ni aucune action malveillante ne parviendra à entamer la détermination de notre nation. L’Iran, en tant qu’un des pays les plus stables et les plus puissants de la région, ne s’est jamais incliné et ne s’inclinera jamais face aux actions hostiles et aux pressions de ces quelques puissances et continuera à défendre ses droits ».

            -         Haïti
En 2010, l'ONU s'est retrouvée dépassée par le séisme en Haïti. L'organisation a été incapable de coordonner l'aide humanitaire . C'est l'armée américaine qui a dû reprendre la gestion de la crise.


            -     La conférence de Copenhague
L'influence de l'ONU et sa place dans les relations internationales, sont bien souvent mal menées comme lors de la conférence de Copenhague sur le climat pendant laquelle les Etats-Unis et la Chine avaient conclu des accords séparés.